Musée National d'Histoires Naturelles (MNHN)
HORAIRES
- Ouverture : tous les jours de 10:00 à 18:00
- Fermeture : tous les mardi Fermeture : le 01 mai
Historique
Du jardin médicinal au XVIIe siècle à l'actuel grand établissement de recherche et d'enseignement, près de quatre siècles modelés par des hommes éclairés et des textes fondateurs qui ont donné au Muséum national d'Histoire naturelle sa complexité et sa profonde originalité.
DU JARDIN ÉCOLE AU PÔLE DE RECHERCHE EN HISTOIRE NATURELLE
Sous Louis XIII, l'édit royal de 1635 crée le Jardin royal des plantes médicinales, l'un des plus anciens établissements scientifiques de France. L'intendant et les titulaires des principales charges sont tous docteurs en médecine. Au XVIIIe siècle, l'activité se transforme : on passe de l'art de guérir avec les plantes à l'histoire naturelle. La déclaration royale du 31 mars 1718 sépare la charge de premier médecin du roi de la surintendance du Jardin.
Vient alors le règne de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), nommé en 1739 et qui dirige pendant 50 ans ce que l'on appelle alors le Jardin du Roi. Sa notoriété internationale et son travail acharné font du lieu l'un des phares scientifiques du XVIIIe siècle.
La Révolution donne à l'établissement une existence juridique propre : le 10 juin 1793, un décret répartit les enseignements en 12 chaires professorales et confie l'administration de l'établissement à une assemblée de professeurs.
Au cours de la première moitié du XIXe siècle, le Muséum connaît une période de grande prospérité. Avec la nomination, en 1836, du chimiste Michel Eugène Chevreul (1786-1889), il se tourne, comme sa rivale l'Université, vers les sciences expérimentales. Cette période prend fin avec l'arrivée d'Alphonse Milne-Edwards, en 1890, et la promulgation du décret du 12 décembre 1891 qui signe le retour en force de l'histoire naturelle (cette politique restera en vigueur jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale).
La loi de finances du 31 décembre 1907 fait franchir un nouveau pas au Muséum : elle lui accorde l'autonomie financière en le dotant d'un budget propre qu'il administre.
UNE DOUBLE EXPANSION : COLONIALE ET PROVINCIALE
Parallèlement aux nouveaux champs d'activité ouverts par le colonialisme, le Muséum engage un mouvement d'expansion hors de la capitale. Pour favoriser ses activités de recherche liées à la mer, il implante, en 1928, son laboratoire maritime à Saint-Servan, puis à Dinard. Son activité botanique ne s'étant pas démentie, il devient propriétaire par legs du domaine de Chèvreloup, en 1934. Il hérite aussi de la propriété de l'entomologiste Jean Henri Fabre à Sérignan-du-Comtat, près d'Orange, en 1822. À la suite de la décolonisation, le Muséum concentre ses efforts sur la prise de conscience des déséquilibres causés à la nature par l'expansion humaine. En 1948, il participe à la création de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Plus tard, il installe dans ses murs un service de conservation de la nature (1962), le secrétariat de la Faune et de la Flore (1979) et une délégation permanente à l'Environnement (1992).
D'autres acquisitions sont faites en province : l'abri Pataud en Dordogne (1957), le Parc animalier de la Haute-Touche dans l'Indre (1958), le Jardin botanique de Val Rameh à Menton (1966), la station de biologie végétale de Cherré dans la Sarthe et la station de biologie maritime de Concarneau (1996).
LES MOYENS D'OCCUPER UNE LARGE PLACE, NATIONALE ET INTERNATIONALE
En 1975, un plan de réhabilitation des locaux et de regroupement des laboratoires permet notamment de spectaculaires réalisations, comme la zoothèque souterraine (1986) et la transformation de l'ancienne galerie de zoologie en grande galerie de l'Évolution (1994). Le statut de 1985 met fin au rôle d'administrateurs des professeurs et installe 3 conseils qui assurent la gestion du Muséum en remplacement de l'assemblée des professeurs initiée en 1793. Tout récemment, le décret de 2001 crée des niveaux hiérarchiques intermédiaires entre la direction et la recherche, ainsi que des structures transversales pour renforcer la cohérence des actions liées aux grandes missions. Aujourd'hui présidé par André Menez, le Muséum tient un rôle national et international majeur dans le développement de l'histoire naturelle.
CINQ GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU MUSÉUM
- Mai 1635 : Édit royal créant le Jardin royal des plantes médicinales.
- 10 juin 1793 : Décret de la Convention donnant naissance au Muséum d'histoire naturelle.
- 1928-1996 : Toute une série de conventions et de décrets rattache des sites régionaux au Muséum.
- 4 février 1985 : Décret réorganisant le Muséum national d'Histoire naturelle autour de 3 conseils.
- 3 octobre 2001 : Décret redéfinissant les missions, statuts et partenaires du Muséum national d'Histoire naturelle.
- Jardin des Plantes 36, rue Geoffroy Saint Hilaire
75005 PARIS
France - http://www.mnhn.fr
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